Hello tout le monde!
Bientôt nous voterons pour la « réforme » de nos institutions. Aujourd’hui, la modification de la constitution valaisanne proposée pour les prochaines votations du 14 juin répond simplement à un arrêt du Tribunal Fédéral. Un tel texte devrait être visionnaire, identifier les problèmes de demain et y amener des solutions. Le texte proposé continue d’être une éternelle défense de petits intérêt, petits acquis et autres privilèges géopolitiques… Malheureusement sans aucune vision. Utiliser le terme de « réforme » est quasiment honteux.
La méthode proposée, dite de Pukelsheim -ou double proportionnelle- est un emplâtre sur une jambe de bois : une méthode de calcul dont seul le concepteur maîtrise les finesses et qui permettra d’assurer un nombre défini d’élus à de petites régions. Et si nous misions sur la compétence des élus plutôt que sur leur origine géographique? La position que mon parti. le PLR, défend, et à laquelle j’adhère à 100%, est simple : 6 régions construites autour de chacune des villes valaisannes et une élection proportionnelle simple! Moins de petits calculs, et surtout une plus grande cohésion à l’intérieur des différentes régions.
Un exemple me semble très parlant lorsque l’on parle de projets régionaux : Quelle est la légitimité de défendre l’existence de districts d’à peine 3’000 ou 5’000 habitants, sachant que ce nombre devrait correspondre à la taille d’une commune… et sachant qu’une région devrait être un regroupement de plusieurs communes? Sans ambition, nous devrions parler de régions de minimum 15’000 habitants. Avec de l’ambition, on oserait monter à 30’000, voire plus!
Pourquoi une telle taille, me direz-vous! Tout simplement pour pouvoir assurer un bon service public, efficace et rationnel, avec des personnes compétentes dans chaque domaine où l’administration publique se doit d’être présente. Egalement pour offrir aux citoyennes et citoyens valaisans une vision qui sort du cercle quasi familial pour s’ouvrir à ses voisins et commencer à voir ensemble les problèmes de demain, ceux qui sont en train de nous arriver droit dans la figure (LAT, retour des concessions, etc…).
En vue des prochaines élections, cela inciterait l’ensemble des candidats à mieux connaître leurs voisins, identifier les problèmes communs et les résoudre. La cohésion serait d’autant plus forte. A l’échelle de Monthey (17’000 habitants et 5 députés – idem que 3 districts Haut-valaisans!), voter oui à R21, c’est imposer 1 élu à Choëx, 1 au Centre-ville, 1 Sous-gare, 1 aux Semilles et 1 au Tronchet! Retour au Moyen-Âge, sortez les hallebardes et défendons notre petit bout de terre!
Quelque soit le résultat de la votation du 14 juin, il n’y aura pas d’incidence sur la répartition des sièges et la couleur de ceux-ci. Ma prise de position du jour se veut simplement être une vision du fonctionnement politique de notre canton. Un canton pour lequel j’ai de l’ambition! J’essaie encore d’y croire, au Valais du 21ème siècle!
Vous l’avez donc compris, je dis un grand NON à R21.
Au plaisir de débattre autour d’un café.
A bientôt!
