Echo du conseil N°5 : bilan de mi-législature

Deux ans déjà! Wouaw! Que le temps passe vite!

J’espère que vous avez passé de belles fêtes de fin d’année, un bon carnaval, et que 2015 répond déjà à vos attentes!

En ce début d’année et en guise d’introduction à ce bilan, je jette un regard plein d’admiration sur la scène socio-culturelle de notre ville. Le réseau est riche et dense, et depuis le début de la législature, de nouveaux acteurs sont arrivés au cœur des activités culturelles de la ville. Je pense aux lieux comme La Carrée (salle de musique actuellement sur le site Gessimo), Le Kremlin (anciennement cinéma Monthéolo) et Malévoz – quartier culturel (lié aux activités du service socio-culturel de l’hôpital psychiatrique), l’espace d’art contemporain La fabrik h2 qui vient tout juste d’ouvrir, mais aussi aux manifestations comme « la folle journée », ou « Hik et nunk ». Tous s’engagent, professionnellement ou bénévolement, pour offrir un rayonnement aux disciplines artistiques qui leur sont chères. Il me semble nécessaire de leur tirer un coup chapeau !

La richesse des lieux, des spectacles et des productions proposés déboucheront sur des Etats Généraux de la culture montheysanne en avril prochain. L’objectif de cette rencontre sera de mieux se connaître, d’aider les structures à mieux se définir et mieux s’orienter, de trouver des collaborations et d’imaginer de nouveaux projets originaux parmi tous les intervenants.

Monthey, capitale culturelle du Valais?

Il y a 25 ans, les élus ont eu la volonté politique de construire un Théâtre, le Crochetan, et d’y intégrer le service culturel. Cette décision a permis à la ville d’être très réactive quant à son développement culturel en portant des projets directement, tout en étant une locomotive pour l’ensemble du canton. A l’image du dernier Oh! Festival, Monthey a pu rayonner par la richesse de ses infrastructures et acteurs culturels, un plus évident pour le développement de notre cité.

Cette année, nous avons eu le plaisir de recevoir la remise des prix culturels du canton du Valais. A cette occasion, nous avons pu affirmer notre place au cœur du Valais-Culturel. C’était également une plaisir de féliciter les lauréats « du Cru ». Bravo à la pianiste Béatrice Berrut (prix d’encouragement) et au sculpteur Edouard Faro (Prix culturel de l’Etat du Valais) pour leur travail et leur carrière!

Objectifs politiques : paroles et actes

Au moment de prendre mon mandat à l’exécutif, le premier objectif « politique » que je souhaitais porter était de rapprocher les écoles et les acteurs culturels à travers des actions de médiation avec les classes. Comprenez par là que nous ne devons pas seulement amener les enfants voir un spectacle, mais aussi les accompagner dans le travail qu’ils feront autour des œuvres.

Rendre les enfants acteurs

A l’image du spectacle « la vérité », nombre d’éléments peuvent substituer des matières étudiées en classe. Apprendre un texte de théâtre et l’interpréter devant ses amis et sa famille travaille autant le « par cœur  » que d’apprendre une poésie et la réciter mécaniquement devant sa classe, non?

Dans un autre registre, la mise en place des promotions, liées à la fête de la musique, est tout aussi valorisantes. Voir 2’000 enfants chanter est un plaisir si communicatif que l’on ne peut plus s’imaginer une fin d’année scolaire sans cette communion finale !

Préparer, donner les clés, et vivre l’œuvre.

Voir une pièce de théâtre, une exposition, un concert ou toute autre forme d’art n’est pas une simple affaire pour nos petites (et grandes) têtes blondes. Ce sont des émotions, bien sûr, mais aussi des questions, l’apprentissage des valeurs et le développement de sa personnalité.

A titre d’exemple, je suis allé voir « 12 hommes en colère » au Crochetan en décembre dernier. Dans cette pièce, le débat sur la construction de l’opinion est très intéressant : comment change-t-on d’avis, comment manipuler l’opinion de certaines personnes, comment faire renverser un vote? Cette pièce, typiquement adaptée aux élèves dès le cycle d’orientation est un fabuleux exemple de la nécessité de la médiation.

Un autre exemple : dans le cadre du « théâtre dans ta classe », des comédiens interprètent une œuvre de quasi « science-fiction ». Ils arrivent dans une classe non préparée, et informent les élèves qu’ils seront une classe « test » à qui l’on mettra une puce numérique derrière l’oreille, permettant d’accéder à internet en tous temps. Du coup, ils n’auront plus rien à apprendre, vu que tout sera disponible directement par cette puce. Les réactions ont été très denses, et les débats sur le développement de l’humain avec la technologie (le fameux post-humain), et les limites technologiques, humaines et éthiques furent très enrichissants.

Les exemples sont légion et je pourrais en citer encore des dizaines. Le fond de la démarche reste le même : développer chez les jeunes (et moins jeunes) les capacités de juger une offre culturelle, en tenant compte du contexte et des plus-values qu’une œuvre peut (ou pas) leur amener. Si ce travail est aujourd’hui réalisé en priorité dans les classes, j’espère que chaque adulte, chaque parent, chaque patron, chaque employé, et chaque citoyen fasse cette démarche, au contact du milieu artistique, bien sûr, mais aussi – et surtout – dans la vie de tous les jours.

#2.0 #art #technology

Le développement de la thématique « art et technologie » me tient particulièrement à cœur et ce que nous avons proposé fin 2014 à Monthey est tout simplement extraordinaire.

Tout d’abord, la manifestation hik et nunk (ici et maintenant) a offert durant 3 jours des spectacles contemporains intégrant les arts numériques et la technologie de manière hyper originale. Prenez par exemple des vidéos de mapping (recherchez mapping dans les vidéos de google), les résultats sont impressionnants. Le site internet de la manifestation recèle tous les détails de ce qu’il s’est passé. En attirant des « sommités » nationales et internationales, la manifestation s’est fait un nom en dehors de la ville, amenant un beau rayonnement à ce projet. Il sera reconduit de manière bisannuelle.

Fin novembre le Symposium PI a offert 3 jours de conférences sur les thématiques liées à l’art et à la technologie. Il a également lancé l’exposition proposée dans les déambulatoires du Crochetan « Imaginary Landscape ». Là aussi, nous avons franchi un pas qualitatif. Les conférences ont attiré un grand nombre de spécialistes de ces domaines, mêlant art, recherche, mais aussi questionnement éthique sur le développement de l’humain assisté par des moyens technologiques. Si le résultat en terme de public n’a pas toujours été aussi élevé qu’espéré, la qualité de ce qui a été proposé est tout simplement incroyable.

Le Conseil Municipal

Avancer, avancer, toujours avancer. Si les débats sont quelques fois durs autour de la table -à juste titre car nous souhaitons tous le meilleur développement possible pour notre ville- l’ambiance n’en est pas moins excellente. Que c’est agréable de voir la grande majorité des projets avancer!

A vivre au quotidien, et avec un peu de recul J’ose formuler deux souhaits pour la suite :

  • avoir une présence féminine, voire deux, autour de la table. Cette sensibilité manque clairement.
  • songer sérieusement à un conseil municipal à 7 personnes. Pour donner suite aux réformes dans les services techniques, pour être conséquent avec la réorganisation suite à la RPT (répartition des tâches entre le canton et les communes) et pour améliorer l’efficience de certains services, cette question doit impérativement être posée.

A l’heure actuelle, nous avons fait un gros travail de fond sur certains services. On pourrait gentiment imaginer une fusion de dicastères, voir le rapprochement avec d’autres communes pour certains points. Notre objectif est d’avoir une administration efficace, rationnelle et qu’elle apporte tout ce que l’on peut attendre d’un service public. La municipalité doit être le moteur dans ces réflexions et c’est notre devoir d’élu d’y mettre toute notre énergie.

Vos remarques, commentaires ou corrections sont comme toujours les bienvenues ! Au plaisir de vous recroiser prochainement, à très bientôt !

Fabien.

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