Echo du conseil N°2 : les 100 jours!

Voilà près de 100 jours que le nouveau Conseil municipal a pris ses marques au sein de notre commune. L’occasion de jeter un coup d’oeil frais et de faire un premier point sur l’ambiance et la dynamique générale :

Je tiens premièrement à soulever l’excellente ambiance qui règne au sein de l’exécutif. J’appréhendais passablement ce changement et la collaboration avec mes nouveaux collègues. Très vite nous avons pu avancer sur nos dossiers. L’ambiance cordiale n’empêche pas les différences de fond et pour l’instant, les décisions qui sont prises répondent au consensus politique qu’on peut attendre d’un exécutif. Petite confidence: un mardi matin, en traversant la ville, un passant m’interpelle et me questionne sur un soit-disant « gros problème » qu’il y avait eu la veille au soir lors de la séance du Conseil municipal. Aujourd’hui encore, je ne sais pas de quoi il voulait parler, mais une chose est sûre : Lucky-Luke est un rigolo à côté de ce passant qui a osé « dégainer un tout gros problème » sans même qu’il ait eu lieu.

Constat

Un premier constat tout personnel concerne la vision générale de la ville: les travaux  en cours  avancent et leur planification s’échelonne  sur 2-3 ans, quelques fois plus, souvent moins. Cependant, je reste béat devant le manque de planification, en matière de parking par exemple. Des « idées fleuve » et beaucoup de projets transparaissent dans l’ensemble des services,  mais l’agenda et les priorités politiques ne sont pas encore clairs. Les ressources (humaines et financières) ne sont pas extensibles, certes, mais le Conseil municipal doit absolument avoir une feuille de route. Je suis  particulièrement étonné   qu’il n’y ait pas un document de travail interne pour le suivi des principaux dossiers de tous les dicastères. C’est ça la politique! (du moins pour moi). Le cas de la caisse de pension du personnel de la commune, récemment sorti dans les médias, est un exemple flagrant. L’état actuel de la caisse aurait nécessité des décisions dès 2008-2009 et une planification claire pour son redressement. Il me semble tout simplement que les choses n’ont pas été prises en main.

On me disait : « gouverner c’est prévoir », et bien là je suis tombé de  haut!

Voilà, c’est dit: notre action politique doit impérativement être considérée comme celle d’un chef de projets, nous devons impérativement fixer des priorités et jouer le rôle de manager dans la gestion de ceux-ci.

Les dicastères

Lors de la première séance du Conseil municipal, le dicastère Culture, tourisme et jumelage m’a été attribué: c’est une chance car le temps d’adaptation au service s’est considérablement réduit vu mes compétences professionnelles. Ainsi je me vois projeté responsable politique du service culturel, du théâtre du Crochetan, de la médiathèque, de l’école de musique et de Monthey Tourisme. (Vu que passablement de monde me pose la question et pour la petite info: je quitte bientôt l’office du tourisme en tant qu’employé). Ce poste est également lié au château et à de nombreuses associations et institutions culturelles, allant de l’Ecole Cantonale d’Art du Valais (ECAV) à Canal 9, en passant par l’école de jazz et de musique actuelle (EJMA). Vous le constatez, l’activité est riche et variée, très intéressante, et surtout chronophage. Le pourcentage en tant que municipal est estimé et salarié à 25%. Pour l’instant j’y passe entre 15 et 20 heures par semaine, …. et J’ADORE CA!

Défis et projets

A la tête de ce dicastère, il y a beaucoup de défis tant au niveau structurel (Monthey Tourisme devient un dicastère), qu’au niveau des projets et visions à court, moyen et long terme. Les services tournent bien. Les compétences sont là et il y a un excellent état d’esprit de la part de tout le personnel. Le pipeline d’idées est bien rempli et tout va se développer petit à petit en ville. Il serait prématuré de les présenter déjà maintenant. Cependant, en terme de vision de la politique culturelle, deux axes de travail fort vont ressortir : développer une politique claire en matière d’éducation culturelle et développer la culture numérique.

– L’éducation culturelle me semble être un point central de cette démarche : entre le patrimoine, les traditions, les arts plastiques ou les arts vivants, nous devons impérativement amener aux jeunes (et moins jeunes) des valeurs fortes et un esprit d’ouverture qui leur permettront de construire leur opinion et d’avoir toutes les cartes en main pour entrer dans la vie active. A travers mon dicastère, nous pouvons amener, de manière sporadique des éléments nouveaux et originaux qui peuvent parallèlement au programme scolaire susciter des passions, des envies ou des découvertes.

– La culture numérique est mon « coup de coeur » et il me semble qu’il s’agit bien là du domaine dans lequel nous devons absolument nous démarquer: Vous rendez-vous compte des changements dans votre vie depuis l’arrivée du natel? et depuis l’arrivée de l’iPhone? l’agenda Google n’a-t-il pas révolutionné votre manière de travailler? vous avez pas encore DropBox, ni de compte Facebook? Vous rendez-vous compte les facultés infinies qui peuvent être développées à travers des jeux vidéos? A voir l’évolution des dernières années, je me sens presque impuissant devant le potentiel de développement de la culture numérique. Ainsi, à notre échelle, j’espère que nous pourrons amener de beaux projets et nous intégrer, dans la mesure de nos moyens dans cette démarche.

Voilà, c’est bien évasif allez-vous me dire! Mais ne vous faites pas trop de soucis, plusieurs étapes sont prévues et les projets suivront! Vous serez au courant de tout! (euh… enfin presque).

Si vous avez lu, apprécié ou détesté ces quelques lignes, n’hésitez pas à me transmettre vos remarques positives, négatives, mais surtout constructives!

A très bientôt!

 

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